L’intrapreneuriat, vous en avez déjà entendu parler ?

Cette approche permet à un (ou plusieurs) collaborateur(s) d’une entreprise de lancer un projet à vocation entrepreneuriale (avec création de valeur) en lien avec son secteur d’activité initial. Le (ou les) collaborateur(s) peuvent ainsi garder un statut de salarié, tout en étant ainsi soutenu par l’entreprise porteuse.
Ce concept (qui n’est pas si récent que ça) semble très attirant pour les collaborateurs désireux de s’engager dans l’univers de la création d’entreprise tout en conservant un cadre sécurisant.

Il y a quelques temps, je me suis demandé si ce concept est vraiment adapté pour les entreprises et ses collaborateurs ?

Il est clair que la création d’entreprise est plus que jamais d’actualité, avec une augmentation de près de 18% entre 2018 et 2019 (selon les fiches statistiques de BPI France).
De plus, 74 % des actifs sont intéressés par l’intrapreneuriat (Selon le cabinet Deloitte) et plusieurs structures du CAC40 (Nexity, Crédit Agricole, Société Générale, Suez, etc.) se sont déjà lancées en proposant des dispositifs sur-mesure à leurs collaborateurs.

D’autre part, l’intrapreneuriat permet au collaborateur de retrouver du sens dans son activité. Pour rappel, le sens est l’un des piliers de la motivation.

En complément, quand on parle de création d’entreprise, on y associe souvent la notion d’esprit entrepreneurial. Cette notion sous-entend la capacité de l’entrepreneur (ou l’intrapreneur) à chercher des solutions, à innover pour répondre aux problématiques qui se présentent à lui. On peut ainsi prendre en considération le fait que même si elle n’aboutit pas au succès du projet, l’aventure entrepreneuriale (ou intrapreneuriale) créera un esprit d’initiative chez le porteur de projet avec une nouvelle façon de voir son activité.

Si le projet de l’intrapreneur fonctionne, une nouvelle forme de développement sera possible pour l’entreprise qui soutient son collaborateur dans cette démarche, notamment avec de nouvelles parts de marché possibles. En effet, l’intrapreneur aura une capacité à innover dans son secteur. Je parle ici des possibilités de disrupter un marché par une vision ciblée de celui-ci.

La liste des bénéfices associés à la mise en place d’un dispositif intrapreneurial au sein d’une entreprise est encore longue. C’est pourquoi je vais me limiter à ces quelques points.

Il reste tout même important de noter que la mise en place d’un dispositif intrapreneurial ne se fait pas si facilement. En effet à partir du moment où un (ou plusieurs) collaborateur(s) initient un intérêt pour l’intrapreneuriat, de nombreux points sont à prendre en considération autour des conditions d’application de ce dispositif :

  • La durée limite accordée pour l’incubation et le développement du projet.
  • Les clauses permettant de confirmer la viabilité du projet au regard de l’entreprise porteuse.
  • L’organisation du contrat de travail de l’intrapreneur (salaire, détachement du poste initial, etc.).
  • Le lieu d’affectation pour développer le projet dans les meilleures conditions.
  • L’encadrement/accompagnement du (ou des) intrapreneur(s).
  • L’aspect financier du projet pour l’entreprise porteuse et l’intrapreneur (répartition des bénéfices du projet, limite d’engagement pour l’entreprise, etc.)
  • Les clauses de ré-affectation de l’intrapreneur à son poste (si le projet n’aboutit pas).
  • et bien d’autres points peuvent être ajoutés…

Finalement, l’intrapreneuriat peut se révéler très utile pour les entreprises notamment si les différentes conditions d’application de ce dispositif sont bien encadrées.

Selon moi, de nombreuses entreprises peuvent engager cette approche pour répondre à des problématiques internes ou pour créer de la valeur en dynamisant certains collaborateurs. Il reste en revanche important de considérer les différents aspects inhérents à l’intrapreneuriat.

Si vous êtes en réflexion sur l’intrapreneuriat, contactez-moi. Je serais ravi d’échanger autour de votre projet.

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